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Monsieur le Député Maire

En mars 2006 vous aviez affirmé votre indépendance vis à vis du gouvernement en vous positionnant contre la loi Dadvsi qu’il proposait alors au vote des députés.

Je reprends vos propos, qui sont encore disponibles en ligne :

La technologie évolue rapidement et on ne peut mettre des obstacles juridiques excessifs au téléchargement. […] Je reconnais qu’il faut protéger la création. Mais les solutions envisagées par le gouvernement vont à l’encontre de l’évolution de la société. Je ne voterai pas ce texte.

Demain, mardi 12 mai 2009, la loi Hadopi sera à son tour soumise au vote des députés. Les critiques que vous avez formulées il y a trois ans sont toujours d’actualité. Elles sont partagées par le parlement européen, par des députés UMP, par plusieurs associations d’artistes et de très nombreux internautes.

Aussi, à quelques heures du votes, je voulais m’assurer que vous vous opposerez à cette loi inapplicable qui va à l’«encontre des droits de l'homme, des droits civiques», ainsi que l’a formulé le parlement européen la semaine dernière.

En attendant votre réponse, je me permets de diffuser publiquement ma requête.

Je vous vous prie d'agréer Monsieur le Député-Maire l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Les situations historiques toujours nouvelles dévoilent les possibilités constantes de l’homme et nous permettent de les dénommer. Ainsi, le mot collaboration a conquis pendant la guerre contre le nazisme un sens nouveau : être volontairement au service d’un pouvoir immonde. Notion fondamentale ! Comment l’humanité a-t-elle pu s’en passer jusqu’en 1944 ? Le mot une fois trouvé, on se rend compte de plus en plus que l’activité de l’homme a le caractère d’une collaboration. Tous ceux qui exaltent le vacarme mass-médiatique, le sourire imbécile de la publicité, l’oubli de la nature, l’indiscrétion élevée au rang de vertu, il faut les appeler : collabos du moderne.

Milan Kundera - Soixante treize mots dans l’Art du roman

J’entends le froissement de ses bas lorsqu’elle se retourne, puis repart sur la pelouse et dans le vent, les bras écartés du corps, marchant sur la pointe des pieds pour éviter que ses talons ne s’enfoncent dans la terre détrempée. Elle ne se retourne pas - elle ne doit pas le faire - et disparaît rapidement dans la maison. [...] Je reste quelques instants assis à l’endroit où je suis tombé, près de ma voiture, les yeux levés vers les nuages qui se déchirent, en essayant d’arrêter le manège vertigineux du monde. Tout m’a paru attrayant et prometteur, mais je me demande maintenant si la vie ne m’est pas passé sur le corps comme un énorme semi-remorque, avant de m’abandonner , écrasé, au bord de la route.

Richard Ford - Un week-end dans le Michigan

D’où vient le mot Flic ? Il vient du claquement de la cravache et du fouet, et par extension il est donné à celui qui use de la cravache et du fouet, c’est à dire qui use de la force sans qu’il ait à en répondre devant qui ce soit, celui qui jouit, en un mot, d’impunité.

Roberto Bolanõ - Le policier des souris dans Le Gaucho Insupportable

Des choses sont là, à portée de main, dont j’ignore tout mais que j’aimerais peut-être, et qui m’attendent sans doute. Même si je me trompe. Le plaisir violent d’une nouvelle arrivée. Une belle lumière dans un restaurant qui vous plaît particulièrement. Un chauffeur de taxi qui a une vie intéressante à raconter. La voix fortuite et chantante d’une inconnue, que vous pouvez écouter dans un bar où vous entrez pour la première fois, à une heure où vous auriez normalement été seul. Tout cela vous attend. Qu’espérer de mieux ? De plus mystérieux ? De plus désirable ? Rien. Strictement rien.

Richard Ford - Un week-end dans le Michigan

Maintenant que la loi Hadopi a été votée, il est temps de passer à autre chose. Certes Hadopi est une loi absurde, coûteuse, inapplicable, juridiquement mal conçue. Elle n’est qu’une borne, en forme de pierre tombale, sur la route qui mène à la disparition des majors du disque.

Pendant qu’Hadopi occupait la bande passante et les esprits, un combat contre une loi déjà votée depuis longtemps se poursuivait. Ce combat contre la LRU continue encore, et il me semble qu’en parler est devenu plus important. Laissons mourir Hadopi, et attaquons nous à la LRU.

La lutte est engagée depuis plus deux mois. C’est une lutte qui implique des confrontations physiques, et des formes nouvelles et originales de résistances. La Ronde Infinie des Obstinés est sans doute la réponse la plus artistique et poétique. Les cours alternatifs est une autre forme de réponse.

Donner ses cours dans des espaces publics est un moyen pour les professeurs de conserver l’intérêt des étudiants, de partager ses connaissance avec un public plus large, tout en manifestant son désaccord. C’était l’intention de [Claude-Marie Vadrot| http://horreurecologique.blogspot.com/|fr] lorsqu’il a donné rendez-vous à ces étudiants le mardi 31 mars au Jardin des Plantes, pour un cours sur la biodiversité et l'histoire du Muséum National d’Histoire Naturelle.

Manque de bol, l’accès lui a été refusé. Son parcours militant a effrayé la direction du Muséum avertie de sa venue et lui a envoyé des vigiles armés de bombes lacrymogènes. M Vadrot n’a pu rentrer dans le Jardin des Plantes, qu’après avoir gentiment promis de «ne pas parler politique [à ses] étudiants».

Malgré son titre français ridicule, le livre «S’organiser pour réussir» gagne à être lu. Parmi les concepts décrits dans cet ouvrage, celui d’organisation naturelle des projets synthétise la philosophie de l’auteur.

Cette méthode d’organisation se veut simple. Elle n’entend pas se substituer à des méthodes plus formelles issues de l’ingénierie. Il s’agit plutôt d’une méthode complémentaire, qui peut être utilisée au quotidien. Elle est adaptée aussi bien aux projets professionnels qu’à des projets privés ou modestes comme l’organisation d’un dîner.

La méthode est qualifiée de naturelle par David Allen parce qu’elle reproduit les cinq phases de notre cerveau lorsqu’il s’organise. Ou plutôt lorsqu’il organise pour nous, à notre place. Ces étapes sont les suivantes :

  1. Définition du pourquoi, et des principes;
  2. Visualisation du résultat;
  3. Génération des idées en vrac (Brainstorming);
  4. Classement et organisation des idées;
  5. Liste des premières actions.

L’intention et les principes

La première phase consiste à répondre à la simple question du «pourquoi» du projet. Cela permet d’expliciter l’objet du projet, et de créer la motivation qui nous animera pendant sa mise en oeuvre.

C’est en répondant à cette question que nous serons capable de :

  • définir le succès du projet;
  • prendre des décisions;
  • décider des ressources à utiliser;
  • être motivé;
  • avoir une vision d’ensemble;
  • élargir les options possibles.

Après avoir explicité l’intention, l’objectif exact du projet, il est nécessaire de prendre conscience des principes que l’on souhaite respecter pour atteindre cet objectif. Ces principes sont les conditions que l’on se pose : «Je ferai tout pour réussir ce projet à condition que…». Cette étape explicite les limites dans lesquelles nous travaillerons.

La visualisation

La deuxième phase est essentielle. Elle consiste visualiser mentalement le projet réalisé. Pour cela il faut :#

  1. se projeter dans le futur, après l’achèvement complet du projet;
  2. visualiser le projet achevé et réussi totalement, dans tous ses aspects;
  3. noter précisément la situation nouvelle, apportée par cette réussite.

Cette étape nous permet de savoir exactement où l’on veut aller, ce que l’on veut atteindre.

Les idées : Tempête dans un cerveau

Une fois que l’on sait où aller, et pourquoi, il faut définir comment. C’est à la troisième étape, celle du brainstorming, du jaillissement des idées, que commence la définition du «comment».

Le procédé est simple: il faut noter en vrac, sans sélection, toutes les idées qui nous viennent à l’esprit. Et de continuer tant que de nouvelles idées arrivent.

Cette étape peut être optimisée par l’utilisation d’outils de cartes heuristiques.

Le plan : De l’ordre après la tempête

L’étape d’après répond à la question : «quel est le plan ?»

Une fois que le cerveau a bien chauffé, que votre espace de travail est rempli de feuilles, de post-it et d’enveloppes griffonnées, il est tant d’organiser toutes ces idées. Il faut donc les rassembler, les classer par catégories, par relation de dépendances, par séquences, par priorités, etc.

L’organisation des premières idées permet généralement d’en trouver des nouvelles, qui les vont compléter, les détailler.

Les actions : Du simple, du concret

La dernière étape consiste à définir les premières actions. Elle est, avec le deuxième étape, celle de la visualisation du résultat, l’une des clés de cette méthode.

Pour chaque domaine défini précédemment, pour chaque point du plan, il faut décrire, précisément, quelle est la prochaine action concrète qui doit être réalisée. Il faut parfois aussi décider qui va la réaliser. C’est en rendant explicite chaque prochaine action que le projet va être mis en mouvement. Leur existence est la garantie de son avancement.

Les points clés

Sa simplicité nécessite de revenir sur les deux pivots autour desquels s’articule la méthode naturelle d’organisation des projets. La visualisation du résultat est le premier pivot. Outre qu’elle permet d’expliciter l’objectif à réaliser, elle déclenche un processus cognitif qui garantit la concentration de notre cerveau sur cet objectif.

Quant aux prochaines actions, elles apportent elles aussi la garantie d’un avancement concret. Leurs désignations matérialisent le passage de l’état de projet en projet à celui de projet qui a démarré. Elles apportent clarté, responsabilité et tranquillité de l’esprit. Tout cela pour une décision qui, le plus souvent, peut se prendre en cinq minutes, ou moins.

Qu’est-ce qui pousse un jeune homme, à l’avenir prometteur, à prendre la route, à couper les liens avec sa famille, à choisir une vie simple et frugale, abandonnant sa voiture, et tout son argent, plusieurs fois, à vouloir vivre au plus près de la nature au point de s’isoler quatre mois en Alaska, et d’y trouver la mort? Telles sont quelques unes des questions auxquelles tente de répondre le livre de Krakauer.

Bien que datant de 1992, ce drame est à la fois étonnamment moderne, et universel. Les aspirations de Christopher McCandless, son rejet de la société de la consommation, qu’il juge absurde et dangereuse pour l’humanité, semblent sorties d’un manifeste de la Décroissance. Mais leurs fondements, ses inspirations, sont un peu différents et plus anciens.

Alex était un lecteur assidu de Tolstoï, Thoreau, et Jack London. Leurs écrits ont eu une influence majeure sur sa perception du monde. Le voyage d’Alex n’est finalement qu’une tentative de vivre en accord avec les principes forgés par ses lectures. Lui même a marqué beaucoup des personnes qu’il a croisé, comme Ronald Franz cet homme de 80 ans qu’il a convaincu de quitter son appartement. Son chemin a aussi croisé celui de plusieurs communautés, de vagabonds et de personnage vivant en marge. Ce livre est ainsi l’occasion de croiser une autre Amérique: celle des communautés hippis, ou ce qu’il en reste trente ans après leur début, celle de la route, des auto-stoppeurs, des hobos.

La personnalité de Christopher McCandless est marquante. Elle recèle un désir d’absolu, de pureté typiquement adolescent. Il est rare de voir ces désirs mis en oeuvre avec autant de force et de conviction. Si on accepte l’interprétation de Jon Krakauer, le jeune homme a été au bout de son expérience d’isolement dans la nature pour conclure que «le bonheur n’est vrai que s’il est partagé.» Ce changement de philosophie est une leçon de vie.

Parfois, après une recharge totale de la batterie de mon appareil photo, la date n’est plus à jour. Généralement je la corrige correctement, mais dernièrement je me suis trompé d’exactement deux mois. Je m’en suis rendu compte une fois les photos téléchargées sur mon ordinateur. Heureusement, après quelques recherches, le problèmes s’est résolu en deux lignes de commandes:

$ sudo aptitude install libimage-exiftool-perl
$ exiftool  -AllDates+='0:2:0 0' *

La première commande installe le programme exiftool, disponible dans un paquet préfixé par 'lib'. La seconde avance de deux mois les dates exif de toutes les images du répertoire courant. Il existe de nombreuses manipulations de tag possibles avec exiftool, et celles concernant les dates sont bien documentées.