Voici ce que j’ai retenu de tout ce que j’ai pu lire, voir ou entendre cette semaine.
#MeToo dans le cinéma français: enfin!
Le mouvement #MeToo compte parmi les rares évènements positifs de notre époque. Bien évidement la France est à la traîne. La prise de parole des femmes dans le milieu du cinéma français est un magnifique exemple de courage. Il faut regarder et écouter les actrices parler.
C’est sur le site de Mediapart.
C’est grâce à des personnes comme celles-là que mes enfants pourront grandir dans un monde un peu plus juste et moins arbitraire.
La collaboration à l’honneur au Ministère de la justice
De quoi bondir: le portrait de Pierre Laval, chef du gouvernement du régime de Vichy et symbole la collaboration de l’État français avec les nazis est toujours affiché au siège du ministère de la Justice.
En 2018 son portrait avait été remplacé par un tableau noir au Ministère des Affaires étrangères. Mais là le ministère de la justice dit ne pas vouloir attirer trop d’attention sur le personnage.
Ne pas attirer l’attention sur les compromissions de l’état français avec l’extrême droite, voilà qui est étrangement d’actualité pour le gouvernement actuel.
À écouter sur le site de France Culture.
Être ému par des sociologues
Le quotidien du couple dit «Pinçon-Charlot» a été filmé pour un documentaire disponible sur la plate-forme Tënk, et disponible pour les abonnés de Mediapart. J’ai été touché par ces deux retraités qui continuent à se mobiliser pour changer le monde, après des années passés à le décrire en tant que sociologue.
Parmi les passages qui m’ont marqué:
- lorsqu’ils introduisent le concept de «violence symbolique» à un groupe de lycéens venus visiter les beaux quartiers de Paris. Ressentir cette violence est le début de la résistance, de la pensée critique.
- lorsque l’économiste Liêm Hoang-Ngoc raconte qu’il en coûterait 10 milliards d’euros pour passer le RSA à 1000 euros par mois. À comparer aux 20 milliards données aux entreprises pour le CICE, au moment de l’entretien.
- les retrouvailles avec Denis de Kergolay qui se plaint qu’ils se sont radicalisés avec le temps. De mon point de vue la prise de conscience des conséquences du capitalisme des vingt dernières années (en résumé: le réchauffement climatique qui menace la survit de l’espèce humaine, et des plus pauvres en premier) explique cette «radicalisation» davantage que la fin du droit de réserve comme le dit Monique Pinçon-Charlot.