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Peste

Alors le dernier Palahniuk? Eh bien plus digeste que le précédent. Au moins celui-ci est lisible d'une traite, sans en être écoeuré. Cette fois le côté gore est très léger. Et Palahniuk est toujours un très bon compteur, truffant ces récit de faits, réels ou inventés, médicales, historiques ou scientifiques, qui donnent à ses histoires un aspect authentique, réel. La narration sous forme de témoignage renforce cette impression de lire une enquête, une reconstitution.

Comme dans À l'estomac, la multiplicité des narrateurs donne à Palahniuk l'occasion de multiplier ces anecdotes. Cela commence par un marchand de voiture qui dévoile ses secrets de vendeur, en s'appuyant sur la PNL. Plus loin nous avons droit à un mini cours de psycho-sociologie sur l'importance des croyances partagées comme ciment social; les croyances enfantines, comme Noël ou la petite sourie, étant les premières à jouer ce rôle de socle communautaire.

Comme toujours la fin contient son lot de surprises, plus particulièrement sur l'identité des personnages. Depuis Fight Club, c'est un autre des plaisirs de la lecture des romans de Palahniuk: essayer de deviner d'où va venir le retournement final, et d'assister à une collision des identités. Peste est, sur cet aspect, l'un de ses romans les plus réussis.

Ps: en rédigeant ce billet j'apprends ici que Palahniuk a l'intention d'écrire deux autres romans, en 2011 et 2013, avec le même personnage principal, Rant, qui a donné son nom au livre en anglais.