Voici un extrait de ce que j’ai retenu de la semaine du 6 mai.
Les Élections Européennes vue d’Allemagne (et de France)
Pour les électeurs allemands, il existe un site qui permet, en répondant à une quarantaine de questions, de trouver le partie politique dont le programme se rapproche le plus de notre opinion.
Après, il faut aussi analyse la différence entre le programme affiché et les pratiques.
Le Burn Out à travers les mangas
Le mangas, comme tout support culturel, est traversé par son époque. Aussi quand le phénomène du burn-out devient un sujet public dans la société japonaise, cela apparaît naturellement dans les mangas, d’autant plus que leurs auteurs sont très concernés.
En parallèle de ces œuvres décrivant la vie éreintante des travailleurs de la chaîne du livre, le marché du manga se retrouve progressivement envahi de protagonistes, hommes comme femme, faisant face à des situations de burn-out extrême. Au point que certains fans se retrouvent à en faire de longues listes. Comment expliquer ce phénomène ?
Pour Anaïs Claret, qui prépare actuellement un master en sociologie du travail, ces œuvres n’arrivent pas en masse par hasard : « Depuis quelques années, le Japon prend conscience d’un phénomène lié au burn-out qui serait un des plus importants au monde. Plus de la moitié des hommes et près des deux tiers des femmes se déclarent ainsi concernés par l’épuisement professionnel. Et dans ceux-là, les employés du milieu éditorial, mais aussi de l’animation ou du jeu vidéo sont particulièrement exposés. »
Marxisme et décroissance
Voici un entretien en anglais avec Kohei Saito, un philosophe japonais qui réconcilie le marxisme et écologie, et qui promeut la décroissance. Il y a un an, un article de Mediapart le présentait cet auteur.
My point is basically Marx was quite optimistic when he was young in terms of the development of technologies, but later he came to realize actually technologies have more damaging impact on both humans and nature. So he became more critical of that possibility of solving those problems of poverty and ecological problems using technology. That's how the issue of degrowth and eco-socialist ideas came to be central for his ideas.
[…]
Marx came to recognize that not necessarily Western societies are more progressive in creating a better society for the workers, but rather Western society also need to learn from non-Western societies. This is another very radical transformation for Marx in his late years. But then he came to realize not a top-down Soviet style dictatorship is necessary for the sake of establishing socialism, but rather more democratic, horizontal management of commonwealth lands, water, forests and other resources. That is quite essential for creating a better society.
And he actually uses the term association — not socialism or communism. He often describes the future society with "association." And so my idea is really not state socialism, but associated model production. This is why I still use the term "communism," because the society based on capital is capitalism and a society based on the commonwealth, the democratic management of commonwealth is actually to be called "communism."
En finir avec les idoles
Et oublier Debord.
En novembre, cela fera 30 ans que Debord est mort. Ses archives sont à la Bibliothèque nationale de France (BnF). On s’en souvient : en 2008, l’université de Yale ayant fait une offre d’achat à la veuve, la ministre de la Culture de Sarkozy avait classé le legs « trésor national » afin qu’il soit préempté par l’État. Reconnaissant l’un des leurs, des mécènes ultra-friqués avaient mis la main à la poche pour la BnF. Une grande expo a fêté tout ça en 2013. Dix ans plus tard, j’ai l’impression qu’à part quelques mondains de l’art, Debord n’intéresse plus grand monde. Ce n’est pas forcément très grave.
Machine
La série du moment c’est Machine, où l’on reparle de Marx, et de Kung-fu.