Plus d’un an après son déroulement, je viens de découvrir, via un site américain, que s’est tenu à Paris une conférence internationale sur la Décroissance.
Je n’ai pas eu le courage de lire les actes de cette conférence (300 pages en anglais). En revanche la déclaration finale est intéressante:
Nous appelons à changer d’horizon et à passer de la poursuite générale et illimitée de la croissance économique au concept d’ajustement des économies nationales et mondiale.
1. Au niveau mondial, l’ajustement signifie une réduction de l’empreinte écologique totale (l’empreinte carbone incluse) jusqu’à un niveau soutenable.
2. Dans les pays où l’empreinte écologique par personne est supérieure au niveau mondial soutenable, l’ajustement signifie une réduction vers le niveau soutenable en un temps raisonnable.
3. Dans les pays où existe une grande pauvreté, l’ajustement implique une augmentation aussi rapide que possible de la consommation pour les plus pauvres, de manière soutenable, jusqu’à l’obtention d’un niveau de vie décent, selon des approches de réduction de la pauvreté déterminées localement plutôt que par des politiques imposées de l’extérieur.
4. Dans certains cas cela nécessitera une augmentation de l’activité économique, mais la redistribution de revenus et de richesse de manière intra- et inter-nationale formera l’essentiel du processus.
Suivi de la définition de la décroissance:
Le processus par lequel on peut obtenir l’ajustement dans les pays les plus riches et globalement dans l’économie mondiale s’appelle la «décroissance».
Voilà qui répond aux critiques trop rapides de la «Décroissance» pour qui ce mouvement va l’encontre du développement des pays les plus pauvres. Au contraire, «La Décroissance» ainsi définie a pour objectif l’amélioration des conditions de vie dans ces pays.
Il reste selon moi deux obstacles à ce que l’idée de «Décroissance» se propage et s’impose comme une nécessité, à l’instar de l’écologie :